Kinésiologie et Sport

Depuis plusieurs années déjà, la kinésiologie a fait son entrée dans le milieu sportif professionnel, avec des athlètes comme Lionel Messi, Roger Federer, Christophe Dominici pour les plus connus.

Appliquée au sport et la compétition, la kinésiologie permet de travailler sur la confiance en soi, la gestion du stress, la récupération et la prévention des blessures.

A l’origine du stress : les émotions

Derrière l’enjeu de la victoire ou de la performance, se cachent bien souvent d’autres enjeux, plus intimes, plus vitaux, comme par exemple la reconnaissance, se sentir nécessaire, l’amour de ses parents… Ce sont ces enjeux, inconscients, qui vont déclencher les émotions. Et plus l’enjeu est vital, plus les émotions seront fortes.

Dans son livre « Les bleus à l’âme », Christophe Dominici donne un bon exemple de ce que peut apporter la kinésiologie à un athlète de haut niveau aux prises avec des émotions incontrôlables. (extrait à lire ici).

Le stress

Le concept de stress apparait en 1925, avec les travaux du Dr Hans Selye qui étudie la médecine à l’Université de Prague. Il définit le stress comme l’ensemble des moyens physiologiques et psychologiques mis en œuvre par une personne pour s’adapter à un événement donné. Il distingue ensuite le « bon stress » (eustress) du « mauvais stress » (distress).

Dans le cas de la pratique sportive, ce « bon stress » va aider le joueur à mobiliser ses ressources, à augmenter son niveau de performance pour faire face au défi proposé, alors que le second va apporter confusion et désorganisation, et abaisser significativement ce niveau de performance.

Illustration du « bon » et du « mauvais » stress :

Conséquences du stress

Physiologiquement, quand le stress s’installe, les connections entre les deux hémisphères du cerveau sont perturbées. Dès lors le cerveau n’est plus capable de traiter toutes les informations entrantes avec la même fluidité qu’en temps normal. Il lui faut alors choisir entre les informations prioritaires et celles qui ne le sont pas. Cela va concrètement se traduire par une baisse sensible de la qualité d’écoute, d’observation, de communication ou de motricité. (on parle alors dans le langage courant de « perdre ses moyens », « avoir les jambes coupées », de « bug », etc..).D’autre part, ce stress va grandement affecter le tonus musculaire, c’est à dire la communication entre le cerveau et les muscles. On imagine aisément les conséquences désastreuses pour un athlète en pleine action.

Quelles solutions ?

La préparation mentale telle qu’elle est globalement pratiquée dans le monde sportif, permet, grâce aux routines, de contenir ses émotions, de les mettre de côté le temps d’une compétition. En obligeant son cerveau à se concentrer sur ces routines, on évite de penser à l’enjeu qui déclenche les émotions et ce stress qui l’accompagne inévitablement.

C’est un travail qui demande rigueur et ténacité, car une fois mise en place, la routine doit être exécutée systématiquement. (Raphael Nadal, par exemple, qui a des routines différentes pour les changements de côté, rejoindre ou quitter le banc, le service, etc.. les applique en permanence, quel que soit l’enjeu du match, qu’il gagne ou qu’il perde). C’est un travail de forme, et non de fond.

A l’inverse, la kinésiologie permet de se libérer de ces émotions en résolvant les conflits intérieurs auxquels elles sont liées.

Imaginons l’exercice suivant : une poutre de 5 mètres de long et de 25 cm de large est posée sur le sol. La parcourir dans un sens puis dans l’autre est un jeu d’enfant. Mais si cette poutre est installée entre deux immeubles, d’un toit à l’autre par exemple, c’est une autre histoire : le cerveau perçoit le vide comme un danger évident, et déclenche l’émotion « peur » pour nous empêcher de prendre le risque de tomber. Cette peur va induire un état de stress dans le corps, rendant l’exercice bien plus difficile.

Dans les deux cas l’exercice est facilement réalisable, mais dans la deuxième situation le contexte déclenche chez la personne ce stress qui déconcentre et perturbe, entre autres, tonus et coordination musculaires.

La préparation mentale permettrait dans cet exemple d’apprendre à faire abstraction du contexte, à ne « percevoir » en quelque sorte que la poutre, et non le vide ; la kinésiologie elle, permettrait de se confronter à cette peur du vide, d’en comprendre les mécanismes et de s’en libérer.

Douleurs et blessures

La kinésiologie permet aussi de mettre en évidence les liens entre les douleurs structurelles et les tensions psycho-émotionnelles. En libérant ces tensions, on constate la plupart du temps une disparition de la douleur, ainsi qu’une récupération plus rapide et efficace en cas de blessures. Bien évidemment ce travail ne remplace pas la prise en charge médicale en cas de blessure, il la complète.

Ne pas « avoir de mental » n’est donc pas à une fatalité, il suffit juste d’apprendre à mieux se connaître, identifier les mécanismes de son stress pour enfin pouvoir s’en libérer et retrouver le plaisir de pratiquer son sport en pleine possession de ses moyens !

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