De mon point de vue de kinésiologue, l’anxiété et l’angoisse sont des manifestations de l’insécurité dans la quelle se trouve notre inconscient. La différence entre les deux ne serait simplement qu’une question d’intensité : l’anxiété est diffuse, sous jacente, nous pouvons la ressentir comme une pression dans la gorge, une gêne dans la poitrine ou un point douloureux dans le ventre. Nous ressentons sa présence mais cela ne nous empêche pas de vaquer à nos occupations. L’angoisse par contre, est intense, et bien présente au premier plan de notre conscience. Elle s’accompagne souvent de sensations fortes dans le corps : vertige, oppression qui nous empêche de respirer, le cœur qui bat trop vite et trop fort.. Et quand l’intensité de l’angoisse arrive à son paroxysme, c’est la crise d’angoisse, plus rien d’autre n’existe.
Pourquoi notre cerveau nous inflige-t-il une telle souffrance ?
Notre inconscient est, toujours de mon point de vue de kinésiologue, la fonctionnalité de notre cerveau qui est responsable de notre sécurité et de notre survie. A ce titre il analyse en permanence notre environnement, à la recherche d’éléments qui selon lui pourraient menacer notre survie. Si l’environnement est perçu comme insécure, des signaux de mise en garde seront transmis à notre conscient, et ce, même si nous ne percevons pas consciemment ce qui met en alerte notre inconscient. Voici donc l’apparition de l’anxiété, qu’on pourrait donc décrire comme un état de vigilance face à un « danger inconscient ».
Si cette situation perdure dans le temps – ce qui est fort probable puisque nous sommes incapables de percevoir le danger supposé – cet état d’anxiété va s’installer, devenir chronique, et vraisemblablement évoluer en angoisse.
La peur de la peur
Quand l’angoisse apparaît, elle s’accompagne de manifestations physiques, bien souvent désagréables. Ces manifestations physiques sont tout simplement les conséquences physiologiques de la peur : accélération du rythme cardiaque et respiratoire, tremblements.. provoqués par la libération de l’adrénaline.
Si vous vous sentez tremblants et le souffle coupé après avoir manqué être écrasé par un bus, les ressentis physiques que vous éprouvez à ce moment là ne vous inquièteront pas, c’est la réaction logique de votre corps au danger évident auquel vous venez d’échapper. Mais si ces même sensations surviennent dans une soirée en famille, dans le métro ou au restaurant avec des amis, elles risqueront fort de vous inquiéter, voir de vous effrayer ! cette peur consciente s’ajoutera à la peur inconsciente, la peur deviendra panique et c’est la crise d’angoisse.
Cette expérience de la crise d’angoisse est terrifiante et traumatisante, et ceux qui ne l’ont pas vécu sont souvent incapables d’appréhender l’ampleur du phénomène. S’installe alors la peur de revivre ces moments, d’autant plus exacerbée par le fait que lors de cette première crise d’angoisse aucun signe avant coureur n’avait permis d’anticiper cette crise. C’est ce qu’on appelle la peur de peur.
Pourquoi la kinésiologie ?
Pour se libérer de l’anxiété et des angoisses, la clé de la réussite est d’identifier ce « danger inconscient », cet environnement particulier qui met en émoi notre inconscient. La kinésiologie, qui permet d’interroger les mémoires du corps, est un outil bien utile dans cette perspective. Et une fois l’origine du stress identifiée, différentes techniques d’équilibration propres à la kinésiologie permettront de « mettre à jour » l’inconscient.
Je ne prétends pas que ce soit simple, la route est longue parfois, mais elle existe.
conclusion
Pour résumer, l’anxiété et l’angoisse sont des signaux de peur envoyés par notre inconscient, en réponse à un facteur insécurisant perçu par ce dernier mais que nous ne percevons pas au niveau conscient. Cette incohérence provoque une inquiétude supplémentaire qui alimente les signaux de peur déjà présent, la boule de neige grossit..
Identifier le facteur insécurisant permet dans un premier temps d’interrompre cette spirale infernale – c’est tellement rassurant de comprendre d’où nous vient cette anxiété – et ensuite de travailler sur cette prise de conscience pour se libérer de l’anxiété et/ou angoisse.